Sept textes en un an…je me suis vraiment demandé si ce projet d’expression et de partage par l’écriture sur mon blogue avait toujours un sens pour moi. Pour être honnête, je n’ai même pas encore la réponse.
Et peut-être que je n’ai pas besoin d’en avoir non plus. C’est là que mon thème de site et de blogue « au-delà de la performance » prend tout son sens, n’est-ce pas? Suivre l’élan de l’écriture lorsqu’il est là et passer à autre chose lorsqu’il n’y est plus. Tout simplement.
Écrire un texte par semaine alors que la motivation et l’inspiration y étaient est tout à fait logique et souhaitable. Se forcer pour respecter je ne sais trop quel standard imposer par on ne sait trop qui, cela aurait été d’agir à l’inverse de mes propres principes. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais! » Je préfère prêcher par l’exemple, mais ce n’est pas toujours évident.
Le nombre de fois où je me suis dit « je devrais écrire quelque chose! » est considérable. La culpabilité de laisser ce projet en plan s’est faite insistante, elle aussi. Particulièrement toutes ces fois où je croisais quelqu’un qui me disait aimé mon blogue, qu’il le partageait avec des élèves, etc. Cette idée pressante de ne pas être au rendez-vous pour eux…Vraiment désagréable.
Je n’étais peut-être pas là, mais c’est parce que j’étais au rendez-vous pour moi-même!
Pouvez-vous bien me dire ce qui nous pousse un jour à vouloir être plus présents pour les autres que pour soi? Pourtant, comment être présent pour son entourage si on n’est pas « là », en dedans?
C’est ce que j’ai principalement expérimenté ces derniers mois, la performance en relation. J’ai réalisé que la façon d’en parler (de performance) dans mes trois premières années de blogue venait principalement de mon vécu de musicienne et de coach. J’y ai exposé plusieurs réflexions faites de mes observations et de mes expériences du « faire ».
C’est là qu’a résidé la performance dans mon quotidien pendant plusieurs années. Or, ce n’est plus le cas maintenant.
Bien sûr, la performance est loin d’être disparue de ma vie. Ce n’est pas pour rien que j’en ai fait un blogue! Il parait qu’on enseigne le mieux ce dont on a besoin t’apprendre…c’est vous dire à quel point j’ai besoin d’être vigilante afin de me garder loin de ma tête et du faire.
Mes rôles de musicienne et de coach n’étant plus aussi sollicité qu’avant, c’est plutôt mes rôles de mère, de parent, d’amie ou d’amoureuse qui sont maintenant challengés par la performance.
C’est peut-être pourquoi je ne trouvais plus le filon pour écrire? Je ne cherchais plus au bon endroit. C’est que partager ce que je vis du côté professionnel est une chose, de piger dans ma vie personnelle est une autre histoire…ça m’a pris plusieurs mois pour le réaliser et faire une place en moi pour ce genre de création.
Bien sûr, mon petit saboteur n’est pas loin pour me dire que ce qui se passe entre les quatre murs de ma maison n’intéresse absolument personne. Pourtant, qui n’a pas de relation interpersonnelle? S’il y a bien un sujet universel, c’est bien celui-là, non?
C’est donc le nouveau défi que je me lance: aborder la performance sous un angle relationnel et non plus seulement professionnel.
Pour vous dire que c’est possible de se donner le droit de décevoir les autres, de dire non, de déplaire. Qu’on peut se permettre d’exprimer sa colère et placer ses limites. Que c’est bon parfois de faire le deuil des relations qui ne nous conviennent plus, qu’on n’est pas obligé de tout conserver, à n’importe quel prix. Que c’est parfois bénéfique de faire de la place aux émotions « inconfortables ». Pour s’encourager à explorer les frontières des cadres sociaux, de les franchir et de s’en affranchir.
Pour finalement être soi. Partout.