Les souvenirs, en tourbillons. J’en pige au hasard des propositions Facebook ou de ce que mon cerveau me ramène. Étrange sensation d’observer quelqu’un qui n’est pas moi. « Ha oui ! C’est vrai, j’ai aussi été cette personne ! »

Qui suis-je, aujourd’hui ?

Qui étais-je, hier ?

Ai-je même besoin de trouver une réponse à ces questions ? Peut-être pas…

Je m’amuse à m’observer observer cette femme qui dansait, cette femme qui travaillait sans se questionner, cette femme qui était frustrée sans le savoir, cette femme qui aimait se conformer aux attentes de la société, cette femme qui se disait heureuse et qui est pourtant à mille lieues de moi qui se dit heureuse.

Je m’amuse à m’observer observer cette jeune fille qui lisait en plein milieu du salon le soir du réveillon de Noël, en marge du chaos et pourtant au cœur, cette jeune fille studieuse et impliquée, celle qui était déterminée sans se questionner. Cette jeune fille qui semblait préférer être dans sa bulle que d’être tourné sur le Monde.

Puis je regarde cette observatrice du passé et je lui dis : « Pourquoi te demander qui tu es, qui tu as été et qui tu veux devenir ? Tu es tout ça et bien plus encore. Tu es l’actrice et l’observatrice, tu es le bébé et l’aînée, tu es la joie et la tristesse, tu es la peur et la colère, tu es à l’intérieur et à l’extérieur. Tu es création et destruction. Tu es l’ombre et la lumière.

Chercher à te définir ne fait que te fixer dans un état. Tu es fluide. Tu es changeante, à chacun de tes souffles.

Tu es en vie. »

Je m’observe m’observer et je souris.

Je suis.

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