Prendre soin de soi est un thème récurant autour de moi ces temps-ci. Autant dans mon cercle d’amis ou familial que chez les personnes que j’accompagne en coaching.
C’est peut-être le début d’année qui fait ça. On prend des résolutions, bien déterminé à se mettre de l’avant pour une fois. Et bien sûr, je n’y échappe pas. C’est un processus que j’ai entamé depuis plusieurs années maintenant, mais on dirait que la cadence s’est accélérée légèrement depuis le temps des fêtes.
Le café a « pris le bord » au grand soulagement de mon corps, mais ma bouche en fait encore le deuil; j’ai décidé de participer au défi 28 jours sans alcool (c’est bon pour la santé non?); je réalise que je flirte avec le végétalisme après quelques années de végétarisme; je renoue de façon plus intensive avec ma pratique de méditation. Je mets de l’avant mes projets professionnels; je bouge chaque semaine au rythme de la danse gitane; je prends du temps pour lire; je me donne la permission de ne rien faire du tout; je fais de mon mieux pour respecter mon besoin de sommeil en me couchant tôt…
Mais voilà qu’aussitôt les yeux fermés, ma tête s’emballe. J’ai les idées qui fusent de partout! Je prends pourtant le temps de tout mettre sur papier question de me vider la tête et être disposée à dormir.
MAIS NON! Toujours réveillée!
C’est là que j’ai décidé que je m’en foutais. C’est bien beau penser à soi, mais est-ce que ça passe automatique par se coucher tôt, manger vert et sentir le patchouli ou la lavande!? (C’est vrai, je ne me suis pas mise encore aux huiles essentielles…)
Je décrète, pour le bien de ma santé mentale, que prendre soin de soi ça passe aussi par :
- Manger un bol de crème glacée devant une émission poche après un souper de chips parce que c’est justement ça qui nous faisait le plus de bien à l’âme. Et pourquoi pas se servir un deuxième dessert?
- Péter une coche en bonne et due forme, avec le ton qui monte et les phrases qui s’emballent.
- Être triste comme pas possible pendant des heures ou même des jours, avec ou sans raison, sans faire d’effort pour redresser la situation ou penser à une solution.
- Réduire ses heures de sommeil simplement parce que…c’est comme ça. Ce soir, on dort pas.
- Jeter sa discipline aux poubelles le temps qu’il faudra.
- Décider de ne pas relever un défi parce qu’on a besoin d’une pause.
- Renoncer à un engagement parce qu’on en simplement changer d’idée.
- Inséré ici tout ce qui vous vient par la tête
Tout ce qui peut nous faire tellement de bien peut aussi, lorsque poussé à l’extrême, nous faire énormément de tort. Lorsque prendre soin de soin devient une obligation, une mission, une pression, la vapeur se renverse.
Au font, prendre soin de soi, c’est peut-être accepter ce qui se présente à nous, sans jugement? Les besoins, les émotions, les pensées, sans l’étiquette « bon » ou « mauvais »?
Être à l’écoute de notre vérité toute crue ou toute nue, sans chercher à atteindre cet idéal qui ne pourra de toute façon jamais correspondre à une réalité en perpétuel changement.
Voilà la vérité que j’ai achetée.