La joie

C’est ce que j’ai décidé de suivre en 2017. Une intention plus qu’une résolution, pour me guider dans mes choix tout au long de l’année.

Cette décision de suivre la joie n’est pas anodine. Je trouvais, en janvier dernier, que mes mouvements étaient trop souvent initiés par ma tête, sans tenir compte de ce qui m’habitait à l’intérieur. Certes, une évaluation juste des éléments avant de faire un choix me semble toujours essentielle, mais mon vécu interne n’est-il pas un de ces éléments?

Alors, pourquoi ne pas tenir compte de ce que nous ressentons réellement avant de poser une action?

C’est peut-être là que je me juge le plus durement. Lorsque ma tête arrive à une conclusion qui semble juste et raisonnable et que mon ressenti exprime l’inverse. Il a beau crier que c’est la bonne chose à faire, il m’est encore difficile de l’écouter adéquatement.

C’est pourquoi j’ai placé la joie comme porteuse de mon étendard. Une façon de rester sur ma voie, surtout lorsque j’ai l’impression de faire fausse route. C’est elle qui me guide et me rassure dans mes moments d’insécurités.

C’est le nord de ma boussole.

Cela veut aussi dire choisir de vivre la tristesse, la déception et la colère avec joie.  Parce que toutes ces émotions dites « négatives » sont des messagers importants. Elles ont aussi leur place dans ma vie et c’est dans la joie que je leur ouvre la porte. Que j’accepte de les vivre.

On agit trop souvent comme des automates. En subissant. On regarde l’objectif et peu importe dans quel état nous y arrivons, on fonce. Mais qui a-t-il de mal à souhaiter faire le chemin dans la légèreté? La souffrance semble être un signe social de réussite.

« Il faut souffrir pour être belle »…

Pourquoi passer par la souffrance et les difficultés? Pourquoi diminuer la puissance de la légèreté?

C’est peut-être parce que suivre la joie, la bonne humeur ou l’amour nous amène dans des chemins inexplorés, inexploités. Ça demande justement de lâcher prise sur un résultat précis. Celui qu’on à l’habitude de défendre épée à la main, tel un guerrier en croisade.

Avoir la joie comme guide demande de savoir déposer les armes et de laisser une place réelle en soi pour l’inattendu, l’inexpliqué, la spontanéité. Un espace libre de toute attente. Un vide prêt à aspirer la nouveauté. Un espace de création et de jeu pour se découvrir et redécouvrir sans fin.

C’est de cet endroit, libre d’obligation, que naît la Vie. Un mouvement naissant du chaos.

C’est aussi là que meurent certains rêves. C’est peut-être pour cette raison que ce lieu fait si peur? Laisser la place à la joie nous amène à faire le deuil de ce qui n’est plus nécessaire. La joie créatrice vient avec son lot de renoncements, mais ceux-ci ne seront pas inutiles.

C’est grâce à eux que la nouveauté est possible. Une terre fertile pour laisser pousser ce qui compte vraiment, aujourd’hui. Tel le cycle de la nature qui demande de connaître l’hiver pour renaître. C’est d’une évidence tellement frappante qu’on ne voit plus cette Vérité.

Tout le choix est là: se battre contre l’évolution (la nôtre, la leur, celle espérée et celle vécue) ou y plonger avec bonheur.

Renoncer parce que la joie a pris un nouveau chemin n’est pas quitter le bateau, ce n’est pas une fuite.

J’y vois plutôt un élan, un moteur.

C’est dans cette joie que je puisse la force de passer à travers les obstacles, les embûches.  Les accueillant, elles perdent de leur lourdeur et gagnent en légèreté.

Fini les combats. Je préfère voler.

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