Je suis une fille de projets et d’idées.

J’aime les suivre et aller là où mon énergie vitale est. J’aime tellement créer que lorsque j’ai posé la question à mon fils de sept ans « qu’est-ce que maman aime le plus faire » , il a répondu « des projets ». C’est tout dire!

C’est certainement une des raisons qui font que j’ai un parcours un peu atypique: difficile pour moi de rester les deux pieds dans un seul domaine. Je suis bien trop curieuse! Bien que j’aime cette vie diversifiée, il y a quand même des moments où je juge ce parcours que j’aurais aimé plus conventionnel. Pourtant, c’est ce qui fait une de mes plus grandes forces aujourd’hui.

Alors maintenant je plonge volontiers dans ce bouillonnement d’idées. C’est ce qui me rend vivante, mais comme une journée n’a que 24h, je dois régulièrement revoir mes priorités pour mettre mon énergie là où je le souhaite véritablement.

Pour prendre ces décisions, la raison est bonne conseillère. Je prends soin d’écouter aussi mon coeur et mon intuition. Quand une idée jaillit de nulle part et m’envahit d’une énergie qui me ferait déplacer des montages, je fonce, même lorsque le temps manque!

Malgré tout, il m’arrive que ces idées que je sais géniales par l’énergie qu’elles me procurent et parce que je les ai questionnées, peaufinées, revues, améliorées et testées se butent à des obstacles récurant.

C’est comme si on voulait tester ma motivation et mon désir d’accomplissement. Comme si la vie me disait « C’est peut-être ce que tu veux, mais es-tu prête à mettre réellement les efforts pour y arriver? »

Il m’arrive que la réponse soit non. Alors je fais du ménage, je laisse aller. Je fais de la place pour ce qui sera vraiment important.

Mais lorsque c’est oui, c’est une motivation profonde qui s’installe, une conviction d’être à la bonne place.

Parce que la ligne est parfois mince entre se dire « il est temps que j’arrête tout ça, ça ne sert à rien » et « ce n’est juste pas la bonne façon de s’y prendre; cherche encore! »

Comment faire la différence entre les deux? En écoutant ma petite voix, certainement. C’est elle qui me souffle que je suis à la bonne place. C’est lorsque je sens cette flamme à l’intérieur que je sais que je dois continuer.

Parce que des obstacles, nous en vivons tous! C’est humain, c’est la vie.

On peut bien décider de les maudire ces difficultés et croire qu’elles ne font que nous ralentir ou briser notre élan. On peut continuer de se dire qu’on est voué à l’échec de toute façon, alors à quoi bon mettre les efforts…

On peut aussi se dire que rencontrer un problème rendra simplement notre projet plus adéquat, nous permettant de nous améliorer et de nous adapter, d’évoluer adéquatement.

Un obstacle n’est pas mauvais en soi. C’est la façon dont nous décidons de le voir qui le rendra bon ou mauvais. La même médaille, deux faces.

Et lorsque je décide de voir le côté de la lumière, passant étapes par-dessus étape avec courage et persévérance, il arrive tout de même de me demander:

Quand est-ce que je m’arrête? Jusqu’où on continue sur le même chemin? Quand est-ce que la détermination se transforme en entêtement ou en égo mal placé? Devrais-je continuer jusqu’à l’épuisement pour enfin m’arrêter et décider de prendre une autre route?

Il n’y a rien de mal à renoncer à un projet, ni même à un rêve. Encore une fois, atteindre une destination est certainement souhaitable, mais là ne s’arrête le voyage. Après la réussite, il reste du chemin à parcourir, alors pourquoi ne pas apprécier la route?

Suivre sa voix avant de suivre « la » voie.

Accepter de rêver, de suer, de travailler, de repenser, de continuer, de douter, de tout donner et même d’abandonner.

Pour mieux continuer.

 

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