Quand je lis des articles ou des livres qui parlent de gestion de stress, des meilleurs moyens d’utiliser son plein potentiel ou de « peak performance », j’ai toujours un malaise.

Et ce n’est pas pour remettre ces outils/pistes/conseils en doute. Tout ça fonctionne, j’en suis convaincue! J’en utilise plusieurs qui sont très efficaces et lorsque je parle moi-même de performance, j’utilise précisément ces outils.

Mais lorsque je vois ces titres vendeurs et ces promesses de succès, je ne peux m’empêcher de penser qu’il manque quelque chose…

Que fait-on de toutes ces personnes pour qui ça ne fonctionne pas? Que fait-on de ceux et celles qui sont déçus parce que, encore une fois, tous ces trucs n’ont rien donné? Que fait-on quand on ne réussit pas à changer???

Lorsque je lis ces textes, je ressors avec l’impression que la réussite doit obligatoirement passer par le changement: plus de ceci, moins de cela.

Comme si, tel quel, ce n’était pas suffisant. Comme si je ne faisais pas ce qu’il fallait. Comme si je n’étais pas « assez » pour y arriver.

Ce n’est bien sûr pas dit de cette façon, mais derrière cette idée de devenir enfin soi, d’exploiter toutes ses ressources et de laisser émerger son plein potentiel se cache l’idée du manque.

Cette croyance que je devrais changer certaines facettes de moi, en laisser derrière ou aller en chercher d’autres pour enfin réussir autant que je le mérite. Parce qu’en ce moment, ce n’est pas suffisant, me dit-on.

Combien de temps à chercher sans trouver? Combien de temps perd-on à essayer de faire plus, de faire moins?

Et si la réponse était ailleurs? Et si la réponse était déjà là?

Et s’il n’y avait aucun problème et aucune réponse à trouver?

J’aime l’idée qu’il n’est pas nécessaire de changer pour avancer, pour atteindre ses buts et ses rêves. J’aime penser que nous sommes parfaits à chaque instant, que nous sommes au bon endroit au bon moment en tout temps.

J’aime l’idée d’être parfaitement imparfaite, sans nécessité de faire plus ou moins, d’être plus ou moins. Arrêter un instant et me permettre d’être, dans le présent.

Ne pas chercher à guérir mes blessures ou jouer à la cachette avec mes ombres. Ne plus chercher à changer, transformer ou améliorer et ce peu importe le temps de conjugaison.

Je veux me permettre d’être maintenant, sans plus n’y moins. Créer l’ouverture qui me sortira de cette course folle qu’est la quête de performance.

Permettre; un mot puissant qui laisse de côté les opposé. Plus rien n’est bon ou mauvais. Permettre ne choisit pas, il accueille ce qui est.

Exit le blanc ou le noir. Ce n’est même plus blanc et noir, pas plus que gris. C’est tout à la fois, et beaucoup plus encore.

Je ne veux plus chercher. Chercher met l’accent sur un point alors que permettre ouvre les horizons.

Permettre, c’est accueillir ce qui est là, sans jugement. C’est observer avec bienveillance ce vaste monde qui est le nôtre. Permettre, c’est vivre maintenant.

Je ne veux pas chercher ma vie, je veux la vivre.

Et si permettre ouvre les horizons, je souhaite partir à l’aventure. Voilà! Je ne suis pas une chercheuse, je suis une exploratrice!

Je veux explorer ma vie avec ma curiosité comme boussole, mon plaisir comme gouvernail et mon intuition comme voile.

Explorer et permettre.

Voilà comment j’ai le goût de vivre ma vie.

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