Dans tous projets ou rêves, une des premières étapes est de définir un objectif à atteindre. Lewis Caroll donne un des meilleurs exemples de la littérature dans Alice au pays des merveilles.

Alice explore prudemment son environnement. « … Son voyage la conduisit à un carrefour où des panneaux indicateurs étaient orientés dans toutes les directions. Très perplexe, elle avisa une chenille géante qui fumait tranquillement la pipe, assise dans un arbre : «  Excusez-moi Monsieur, voulez-vous me dire quelle route je devrais prendre? » Sagement, la chenille demanda : « Cela dépend Mademoiselle, où voulez-vous aller? » Toute surprise par cette question, Alice répondit : « Mais, je ne sais pas, je n’en sais rien! » « Dans ce cas, n’importe laquelle, rétorqua la chenille, prenez n’importe laquelle des routes, elles feront toutes votre affaire étant donné que vous ne savez pas où vous voulez aller… »

 

Lorsque nous ne décidons pas clairement l’endroit où nous souhaitons aller, la vie nous amènera quelque part, mais ce ne sera peut-être pas ce que nous aurions aimé. Si vous partez en voyage sans destination, où arriverez-vous? Peut-être vous réveillerez-vous à Paris avec le sourire aux lèvres! Mais si vous aviez eu le désir secret de voir l’Afrique ou les Andes, il y a de fortes chances que la France vous déçoive au plus haut point. Définir un objectif, c’est mettre toutes les chances de son côté pour obtenir ce que l’on veut. Que voulez-vous au juste?

Les fondateurs de la PNL, Richard Bendler et John Grinder, ont défini les critères optimaux d’un objectif. On peut retrouver tous ces critères sous l’acrostiche SUPER.

Spécifique et contextualisé, Uniquement pour soi, Positif, Engageant et Écologique et finalement Réaliste, Réalisable et Représenté en termes sensoriels.


Spécifique et contextualisé

Spécifier son objectif et le mettre en contexte, c’est comme mettre une adresse sur une enveloppe. Sans elle, la lettre ne parviendra pas à destination. Elle atterrira peut-être dans la bonne ville ou la bonne rue, mais si l’adresse n’est pas la bonne, la personne ne recevra jamais votre lettre! Il en va de même pour votre objectif. Prenez soin de placer votre objectif dans un contexte précis avec un délai de réalisation, un début et une fin. Assurez-vous aussi de sa précision pour vous permettre d’aller droit au but! Lorsque vous lisez votre objectif, posez-vous les questions où, quand, et comment. Pour se faire, favoriser les verbes d’action. Des verbes comme préparer, réussir, augmenter, découvrir ou comprendre sont des verbes vagues qui laisseront un flou dans votre objectif. Comment spécifiquement allez-vous réussir, découvrir ou comprendre? C’est important pour que votre cerveau s’aligne parfaitement sur la cible à atteindre. Assurez-vous aussi de placer votre objectif dans le temps. Vouloir atteindre votre objectif pour le début de l’été sans spécifier l’année pourrait vous amener à le réaliser quelques années plus tard que prévu! Voici les questions à se poser pour avoir un objectif spécifique et en contexte.

Où votre objectif se déroulera-t-il?

Quand allez-vous le réaliser? Quand allez-vous commencer? Finir? Sur combien de temps?

Comment spécifiquement allez-vous réaliser votre objectif?

Uniquement pour soi

Lorsque vous avez un bon objectif, vous le faites pour vous-même et personne d’autre. Cela n’exclut pas la participation d’autre personne, dans la mesure où vous prenez la responsabilité de vos choix. Ce serait tellement plus facile si l’autre changeait, non? Si mon père arrêtait de toujours me critiquer, je pourrais enfin réaliser mon projet! Si mon patron était compréhensif, il ne me demanderait pas autant de choses absurdes! S’il me laissait gérer ce projet, j’aurais plus confiance en moi! Si vous ne prenez pas la responsabilité de votre objectif, comment pourriez-vous l’atteindre? Alors…

Pour qui faites-vous cet objectif?

Par qui est réalisé cet objectif?

Avec qui réalisez-vous votre objectif? Gardez-vous le contrôle de votre objectif?

Positif 

Un bon objectif est formulé positivement. Là où vous placez votre attention, vous placez votre énergie! Avoir comme objectif ce que vous souhaitez éliminer (je ne veux plus de…) place justement l’accent sur ce que vous ne souhaitez plus avoir. Faisons une petite expérience. Installez-vous confortablement et prenez un moment pour ne pas penser à un paysage de bord de mer, avec la plage, les vagues et le soleil qui se couche tranquillement. Alors? Vous avez bien vu mon paysage, n’est-ce pas? Il est extrêmement difficile pour le cerveau de se représenter la négation. Pour réussir à le faire, il doit en premier lieu se représenter justement ce qu’il doit éviter. Ensuite, par quoi remplacera-t-il ce vide? Les choix ne manquent pas: un autre paysage, un chat, mon déjeuner de ce matin, mon livre préféré, ma mère… il y a autant de possibilités qu’il existe de personne!

Alors, par quoi le substituer? C’est ce phénomène qui se passe lorsqu’on aimerait ne plus être stressé, arrêter de fumer, arrêter de se faire avoir, etc. Lorsqu’arrive le moment, on pense justement au stress, à fumer ou à la possibilité de se faire avoir. C’est humain, soyez rassuré! Pour certains, c’est même une excellente source de motivation (j’en parlerai dans un autre article). C’est un point de départ comme un autre. Il faut bien partir de quelque part, non? Rappelez-vous, la vie n’aime pas le vide. Si vous ne décidez pas par quoi le remplacer, la vie s’en chargera et ce ne sera peut-être pas par quelque chose qui vous fera plaisir.

À la place de ce que vous ne voulez pas ou plus, que voulez-vous?

(suite dans la 2e partie)

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