Ça y est! Je peux enfin le dire; je serai soliste en mars 2017!

L’an prochain, je fêterai mes 15 ans de carrière professionnelle (déjà) et ce sera la toute première fois, autre qu’à l’école, que j’aurai la chance de jouer en solo avec un orchestre symphonique. En plus, avec mon orchestre. Quel beau cadeau!

Autant ce projet me remplit d’une grande fierté, autant il place sur le chemin mes plus grandes peurs. Depuis 8 mois déjà que je m’observe au pied de ce que je percevais comme une montagne. 8 mois que je suis entrée dans ce sentier qui ma déjà révélé beaucoup et qui me réserve encore mille et une prise de conscience.

Le but est loin d’être atteint, mais le chemin lui, est bel et bien entamé. Et bien que l’arrivée soit extrêmement motivante voir exaltante, je trouve déjà le chemin long et pénible.

L’attente, les peurs, les doutes, le travail, les remises en question, l’exposition…chaque jour, je me confronte à différentes croyances sur moi, sur les autres, sur mon métier ou sur la vie.

À commencer par cette croyance que je ne suis pas une soliste, que je n’ai pas ce qu’il faut. Je ne réussis pas pour l’instant à m’imaginer en avant de la scène de façon satisfaisante. Je ne suis pas à la hauteur de l’image que je me fais d’un soliste, tout simplement.

Et pourtant, j’y serai!

Alors, sois je revois ma définition de soliste (j’ai l’impression que ce serait niveler par le bas), sois je travaille d’arrache pied pour atteindre un standard qui n’existe probablement que dans ma tête (bonjour la pression!) ou bien je change la perception que j’ai de moi-même. Tout un défi.

Je sais pourtant que je pourrai jouer toutes les notes qui sont sur la partition. J’ai même joué beaucoup plus difficile que ça par le passé. C’est véritablement me retrouver face à moi-même qui est le véritable enjeu.

Et ce ne sera pas en pratiquant des heures que ces noeuds se dénoueront, je ne crois pas. Parce que bien que faire de la musique peut être un but en soi, c’est surtout un révélateur de notre monde intérieur. C’est bien la personne en arrière de l’instrument qui crée la musique.

Parfois, il est donc nécessaire de faire le ménage à l’intérieur pour transformer et améliorer l’extérieur. Sans instrument, pour se voir sans étiquette, sans filtre, sans masque.

C’est pour cette raison que j’ai des dizaines de projets pour me confronter, de la danse à la retraite de méditation et probablement autant de texte qui suivront.

Je ne vois déjà plus ce défi comme une montagne, mais il m’arrive d’avoir le vertige en pensant au chemin qu’il reste à faire. J’anticipe les obstacles.

Je sais par contre que j’aurai un exutoire. C’est tout l’intérêt de ce blogue: parler du chemin, bien au-delà du résultat.

Les plus grands défis amènent souvent à visiter ses plus grandes zones d’ombre et j’ai le goût d’y plonger tête première. Se montrer vulnérable est loin d’être glamour, mais je pense que c’est véritablement important d’en parler.

Parce que c’est humain, parce que c’est normal.

Parce que c’est la vie.

Une réaction

  1. Je t’envoie plein de lumière…tout comme tu le fais si bien pour nous avec tes partages inspirants.

    Félicitations pour ce défi que tu te prépares à relever et merci encore pour ton accompagnement dans nos propres cheminements.

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  2. Je suis là si tu as besoin d’un coup de pouce pour visiter ton ombre.
    Ton texte est très inspirant comme d’ailleurs tous les autres. D’ailleurs, j’ai commencé à écrire aussi.

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